Social
Ce jeudi 3 octobre, devant le palais de justice de Bourges, les agents de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) du Cher se sont de nouveau mobilisés contre la suppression de 500 postes d’agents contractuels à l’échelle nationale. Déjà rassemblés le 19 septembre dernier à l’appel de l’intersyndicale (SNPES, CFDT), ils se sont retrouvés à nouveau pour exprimer leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme un "plan social", menaçant de réduire considérablement les ressources allouées à l’institution. Éric Saenz, secrétaire de la section Berry du SNPES PJJ FSU, a souligné l'importance de cette mobilisation : "Il est essentiel de continuer à se battre pour ne pas perdre davantage de moyens", déterminé à défendre les ressources nécessaires au bon fonctionnement de la PJJ. L'objectif initial, avant même l’annonce de ces suppressions de postes, était d' "obtenir plus de moyens" pour remplir les missions de l’institution. La PJJ, qui s'occupe des jeunes confrontés à la justice et œuvre pour leur réinsertion, doit désormais faire face à des économies de l’ordre de 1,6 à 1,8 million d’euros. Ces coupes budgétaires entraîneront la suppression de 500 postes de contractuels dans toute la France, selon les syndicats.
Dans le Cher, 42 postes seraient directement menacés. Les syndicats alertent sur la gravité de la situation, rappelant que l’encadrement des jeunes nécessite un suivi rigoureux. Face à ces restrictions, les agents de la PJJ, avec le soutien de leurs syndicats, craignent une détérioration de la qualité de l’accompagnement des jeunes. Ce matin, les agents ont reçu le soutien des avocats du barreau de Bourges et de Nicolas Sansu (PC/NFP), député de la deuxième circonscription du Cher, qui est venu manifester son appui. "J’ai déjà interpellé Éric Dupond-Moretti à ce sujet", a déclaré le député sur le parvis du palais de justice. "Il s’agit d’une question de philosophie et d’honneur : choisissons-nous d’abandonner nos jeunes, ou décidons-nous de les aider ?" Il a précisé qu’il saisirait prochainement le nouveau ministre de la Justice, Didier Migaud.