Ce lundi 15 avril 2025, un homme de 42 ans a comparu devant le tribunal correctionnel de Bourges pour harcèlement et dégradation des conditions de vie altérant la santé de son ex-compagne, mère de leur enfant. Les faits se sont étendus du 7 décembre 2024 au 24 février 2025.

Malgré une séparation ancienne et une interdiction d’entrer en contact avec la victime dans le cadre de son contrôle judiciaire, le prévenu n’a cessé d’adresser lettres et messages à répétition, parfois d’un ton ordurier, selon les éléments du dossier. La situation est d’autant plus délicate que les deux anciens conjoints résident dans la même allée d’un village du nord du Cher.

À l’audience, l’homme reconnaît les faits et dit "assumer". Mais pour la présidente du tribunal, le prévenu reste enfermé dans une logique personnelle où il justifie son comportement sans réelle prise de conscience.

L’avocat de la victime, Me Dominique Lacroix, a insisté sur l’emprise psychologique : "On a le sentiment que la victime est son jouet. Il n’admet pas qu’elle puisse tourner la page." Il a réclamé une interdiction de résidence dans le Cher et le Loiret, ainsi qu’un dédommagement de 4.000 euros.

Le parquet a requis un an de prison avec sursis probatoire, une interdiction de contact et un stage de sensibilisation aux violences, estimant que toute nouvelle tentative de contact entraînerait l’emprisonnement ferme.

Pour sa défense, Me Maëva Duret a plaidé l’incompréhension de la séparation et la frustration liée à l’impossibilité de voir son fils. Elle a jugé les réquisitions excessives, rappelant que son client n’a pas de casier judiciaire.

Le tribunal a finalement condamné l’homme à un an de prison avec sursis probatoire de deux ans, avec interdiction de contact et de paraître au domicile de la victime. Il devra également verser 1.500 euros de dommages et intérêts ainsi que la prise en charge des frais d’avocat.