Bourges : 28 ans, récidiviste, il écope de deux ans de prison pour des violences sur sa compagne

Il a été condamné à 24 mois de prison, dont 12 mois avec sursis probatoire pendant deux ans, assortis d’une obligation de soins, d'une interdiction de contact avec la victime et d’un éloignement du domicile.
Les faits remontent au 27 mai dernier. En rentrant du travail, la jeune femme retrouve son compagnon ivre, dormant avec leur enfant dans un appartement aux fenêtres grandes ouvertes. Une dispute éclate, dégénérant en violences physiques : bousculade, téléphone brisé, puis étranglement. La victime, bouleversée à la barre, affirme avoir « cru mourir » sous les yeux de sa fille.
Malgré sa tentative de justification par l’alcoolisme – avec 1,5 g d’alcool dans le sang au moment des faits – le parquet est resté ferme. « L’alcool n’est pas une excuse, c’est une circonstance aggravante », a rappelé le vice-procureur Karim Mohamed, rappelant que le prévenu avait déjà bénéficié de chances de se soigner.
Durant l’audience, le prévenu a évoqué un passé marqué par de lourds traumatismes : violences familiales, viol présumé par un oncle à l’âge de 5 ans, et perte d’un grand-père protecteur. Son avocate, Me Élodie Senly, a plaidé pour une peine alternative à la prison, insistant sur « sa volonté de s’expliquer, de se soigner et de s’en sortir ».
Le tribunal a également accordé 2.000 € de dommages et intérêts à la mère et 1.000 € à la fillette, ainsi que 1.200 € de frais d’avocat.
Le jugement est aménageable, mais l’homme risque l’incarcération si les obligations ne sont pas respectées. Il dispose de dix jours pour faire appel.